La Rumeur



 La Rumeur



L’utilisation de mensonges pour manipuler les populations et obtenir hypocritement leur adhésion à des actes qui leur paraîtraient inacceptables sans cette machination, est vieille comme le monde et bien des souffrances d’hier et d’aujourd’hui auraient pu et pourraient être encore épargnées.

Parlons du passé, car la vérité dérangera moins ceux – et ainsi ils ne se voileront pas la face - qui aujourd’hui directement ou indirectement profitent et bénéficient de cette escroquerie qui s’applique à tous les niveaux de la société mondiale et même dans des cercles plus restreints comme le quartier, la famille… Je parle de la circulation de fausses informations qu’on appelle la rumeur.

Reportons-nous à une époque et à des faits qu'on connaît bien maintenant: Rome, il y a 2000 ans ! Cela vous rappelle quelque chose n’est ce pas ? Les premiers chrétiens jetés en pâture aux lions.Les Chrétiens dérangeaient beaucoup de monde à cette époque, les pouvoirs militaires, religieux et politiques des romains comme des juifs. Ils représentaient un danger pour tous car ils conscientisaient les gens sur les réalités de leur vie, sur leurs responsabilités. Mais comment condamner des hommes et des femmes qui parlent d’amour, enseignent comme leur a appris leur Prophète Jésus: «Aimez-vous les uns, les autres », « si on vous frappe sur la joue droite, tendez la joue gauche», nul dans l’empire romain n’aurait accepté une telle injustice. L’opinion publique pèse lourd dans la balance du pouvoir et d’elle dépend la notoriété, la puissance et avec son appui toutes les atrocités prennent une couleur acceptable. Comment obtenir suffisamment d’indignation publique pour que l’ensemble de la population trouve finalement justifié et même utile d’éliminer des hommes, des femmes et des enfants autrefois leurs voisins de quartiers, de rues, de maisons? Il suffit d’inventer des mensonges touchant aux points sensibles de la plupart des gens : les enfants (ils font des sacrifices d’enfants), le sexe (ils acceptent les homosexuels), la famille (ils encouragent la prostitution). Et si en plus vous mettez en scène, dans des lieux aussi populaires que les arènes, des sacrifices déguisés en divertissements, vous mobilisez très vite 10 000, 50 000 personnes qui acclament en toute moralité la mort atroce d’innocents, qu’ils croient ennemis dangereux de la société. Peut-être pensez-vous qu’heureusement tout ceci n’est plus possible aujourd’hui ? Détrompez-vous, cela existe et lesrumeurs véhiculées par les organisations antisectes, commanditées par les pouvoirs en place, en sont bien la preuve. Heureusement, à notre époque, on ne se précipite plus dehors avec des bâtons ou des pierres pour lyncher les gens dénoncés à la vindicte populaire, sauf malheureusement dans certains pays musulmans, et honte à eux, qui permettent le lynchage de pauvres femmes adultères ou de femmes ayant mis des enfants au monde à la suite d’un viol. Nos contemporains ont des moyens de s’informer ou du moins ont la possibilité de le faire, s’ils en ont l’honnêteté, et il leur est facile de vérifier ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas. Méfions-nous cependant, l’horreur de la rumeur est encore à notre porte ! Ce n’est pas parce que les moyens utilisés sont différents qu’elle a disparu: Perte de travail, de réputation, dénonciation, enlèvement des enfants aux familles, isolement, articles dans les journaux… Il ne fait pas plus bon, aujourd’hui qu’hier, d’être différent! 

RAËL - LE MAITRAYA


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